Souvenez vous des premiers apprentissages !
Sans enjeux affichés, et pourtant…
Les apprentissages de notre plus tendre enfance.
Entourés de bienveillance et nourris d’encouragements.
Couronnés de félicitations et de bravos à chaque victoire d’un millimètre conquise,
à chaque compétence acquise.
Du hochet sonore et coloré aux feutres épais sur le papier, de la comptine de A à Z aux lacets enfin noués, c’est le jeu qui a motivé nos progrès en proposant un univers de combinaisons possibles à explorer, à essayer, jusqu’à trouver celle qui va libérer la dopamine, sésame vers la satisfaction. Découvrir, regarder, observer, ressentir, apprendre, comprendre, tester, imiter, reproduire, échouer, réussir.
Et recommencer.
Et recommencer.
Le jeu c’est quoi ?
Le Robert nous dit : C’est une activité physique ou mentale dont le but essentiel est le plaisir qu’elle procure.
Monsieur Larousse nous dit : C’est une activité d’ordre physique ou mental, non imposée, ne visant aucune fin utilitaire, et à laquelle on s’adonne pour se divertir, en tirer un plaisir.La notion de plaisir est centrale, les deux références sont d’accord.
Monsieur Larousse nous dit : C’est une activité d’ordre physique ou mental, non imposée, ne visant aucune fin utilitaire, et à laquelle on s’adonne pour se divertir, en tirer un plaisir.La notion de plaisir est centrale, les deux références sont d’accord.
Enfants, nous avons joué naturellement pour le bien-être ressenti.
Qu’il soit émotionnel, physique, social ou même cognitif.
Au passage, mine de rien, nous avons acquis des astuces (commencer un puzzle en positionnant d’abord les coins), enregistré des connaissances, (Ravensburger ?), développé des compétences (sens de l’observation, patience, mémorisation, représentation spatiale…), mais aussi un savoir faire grandissant (de 200 à 1 000 pièces) et un savoir être fort appréciable ( faire face à la frustration lorsque la dernière pièce reste introuvable…).Autant d’ingrédients, autant de qualités que nous avons pu exploiter dans des situations et des applications diverses au cours des années suivantes jusqu’à l’âge adulte.
De ces temps de jeu où l’on se plaisait à improviser et à naturellement endosser des costumes différents, nos limites nous avons repoussées.
Sans avoir le sentiment d’un « effort-inconfort », mais plutôt celui d’un « effort-réconfort » synonyme de défi enthousiasmant que l’on relève avec le sourire et nos performances de s’en trouver ainsi décuplées.
Est-ce l’enveloppe, le packaging, l’ergonomie, le graphisme, le scénario, le concept, l’espace d’aventure, bref tout cet environnement projeté qui nous a permis de nous exprimer puis de performer ?
Est-ce l’absence de pression qui nous a offert le dépassement de nous-même ?
Est-ce le sourire en préalable qui nous a libérés ?
Est-ce la certitude d’un moment agréable ?
Est-ce la promesse de la découverte ?
Notre esprit, insatiable, verrait dans le jeu un endroit pour se nourrir, se rassasier ?
Et inventer encore pour d’autres connexions à savamment tisser.
« La créativité, c’est l’intelligence qui s’amuse » disait Albert.
La notion de bien-être s’invite à nouveau dans l’idée de se dépasser et de conquérir de nouveaux savoirs.
Einstein nous a ouvert tant d’horizons, son héritage est immense.
Des chercheurs passionnés dans son sillage ont mis en exergue des données fabuleuses sur le fonctionnement de nos cerveaux.
Des scientifiques, dont l’éminente doctoresse Karyn Purvis, ont ainsi découvert qu’il faut environ 400 répétitions pour créer une nouvelle synapse (région de contact entre deux neurones) dans le cerveau.
A moins que cela ne soit fait en jouant, auquel cas il suffit de 10 à 20 répétitions !
Des scientifiques, dont l’éminente doctoresse Karyn Purvis, ont ainsi découvert qu’il faut environ 400 répétitions pour créer une nouvelle synapse (région de contact entre deux neurones) dans le cerveau.
A moins que cela ne soit fait en jouant, auquel cas il suffit de 10 à 20 répétitions !
L’apprentissage par le jeu affiche des vertus considérables.
A ses détracteurs qui lui opposeraient un manque de cadre et de structure, nous déplions avec soin les règles (du jeu) mais nous surlignons également le but toujours énoncé à l’entame.
A ses détracteurs qui lui opposeraient un manque de cadre et de structure, nous déplions avec soin les règles (du jeu) mais nous surlignons également le but toujours énoncé à l’entame.
Parfois le défi est même corsé par un chronomètre qui pourrait challenger les adeptes de la « deadline ».
Nous voyons de sérieux points communs entre le jeu et le devoir d’apprentissage que nous avons à proposer en entreprise : un objectif à atteindre, des ingrédients disponibles, des ressources à utiliser, une projection à imaginer, des limites à respecter.
Dans la mesure où nous cherchons à faire acquérir et développer des compétences, pourquoi ne pas rendre la formule plus attractive ?
Laissons le choix à un nouvel apprenant en entreprise :
• Voici un dossier. Il fait une soixantaine de pages. A la fin, dans l’annexe, vous avez une série de cas pratiques pour vérifier vos aptitudes et connaissances. C’est à rendre dans un mois. Alors je prendrai connaissance de vos réponses. Puis nous ferons un point d’étape ensemble et vérifierons quelles compétences vous avez acquises.
• Voici votre pseudo pour rejoindre notre espace numérique d’apprentissage. C’est intuitif et construit comme un jeu de piste. Vous évoluez sans risque dans notre environnement virtuel, apprenez et testez vos connaissances. De mon côté, j’accède en temps réel à votre parcours. Dans un mois, vous aurez déjà acquis un grand nombre de compétences nécessaires ici.
Qui s’empare avec joie du dossier avec les Powerpoint pour en faire son coach personnel pendant un mois ?
Qui adopte son pseudo et s’aventure face aux défis gamifiés imaginés par un collectif de pros inventifs ?
Selon notre personnalité, notre parcours, notre culture, nos aspirations, nous choisirons l’une ou l’autre proposition d’apprentissage.
Ce choix est par conséquent révélateur du profil de l’apprenant qui se prépare à… apprendre.
Lorsqu’une entreprise intègre ses salariés dans des parcours de formation, la recette proposée est, elle-aussi, révélatrice de l’état d’esprit de l’équipe de pilotage.
Alors, que l’on soit 100 % pour ou carrément contre l’utilisation du « game » dans l’acquisition de compétences en entreprise, en avoir clairement identifié les enjeux est incontournable.
Nous attirons ce que nous semons.
N’oublions pas de cultiver notre jardin..
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